25 novembre 2010

Cinéma (3) : LES AMOURS IMAGINAIRES, de Xavier Dolan

Ca faisait une éternité que je n'avais plus parlé de films sur ce blog... Il faut dire que je me suis peu rendu dans les salles obscures ces dernières semaines. Parmi les quelques films que j'ai quand même vu, rien ne m'avait emballé plus que ça. Jusqu'au film Les Amours imaginaires, donc. J'y étais pourtant allé sans grande conviction, juste par curiosité et encouragé par quelques bons retours. Et je ne l'ai franchement pas regretté. Comment dire ? Même si j'ai peur que ça fasse un peu niais d'écrire les choses comme cela : c'est un film charmant, très sensible, vraiment touchant. L'histoire est assez simple : deux amis, un garçon et une fille, sont irrésistiblement attirés par une sorte de bel Apollon, blondinet aux cheveux bouclés, drôle, cultivé, etc. etc. A partir de là, le film montre l'espèce de raz de marée que provoque cette rencontre chez ces deux personnages, le trouble et cet emballement de l'imagination, ce mélange d'excitation et d'angoisse, qui nous envahit quand on se sent irrésistiblement attiré-e par une personne, alors qu'on n'ose pas encore lui avouer cette attirance et qu'on se demande si cet attachement est réciproque ou pas, en bref : ces grandes histoires d'amour imaginaires qu'on se met parfois à fantasmer alors. A cela s'ajoute, dans le cas présent, la rivalité qui naît entre les deux amis follement épris d'une même personne. Raconté comme ça, ça peut ne pas déclencher un enthousiasme fou (d'où le peu de conviction initiale dont je parlais). Rien de bien neuf, dans le fond : c'est l'illustration de ce que Stendhal appelait la "cristallisation". Et pourtant ce film est une petite merveille, à la fois drôle et émouvant, cernant de façon très juste son sujet. Les acteurs sont excellents et le tout est filmé avec un indéniable talent. L'utilisation de la musique est parfaite et le réalisateur (Xavier Dolan) excelle dans ces ralentis très sensuels, cette façon de filmer les corps ou de saisir le trouble sur un visage. Pour tenter une comparaison qui vaut ce qu'elle vaut, Les Amours imaginaires est la parfaite combinaison entre In the mood for love et Shortbus...

1 commentaire:

  1. Je ne suis également pas du genre à laisser des commentaires sur des films, mais je dois avouer un grand coup de coeur pour Xavier Dolan. Les quelques reproches que l'on peut faire à son cinéma sont bien vite balayer au regard de son jeune âge. Des qualités indéniables, et pourtant, toujours qques difficultés à être accepté dans son pays ! Pour son prochain film, Laurence Anyways, il fait appel aux internautes pour boucler son financement. Je participe à cette aventure (à mon échelle...) et invite toutes les personnes qui apprécient son travail à faire de même ! Rendez vous ici : http://www.touscoprod.com/ca/pages/projet/fiche.php?s_id=2

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