30 juillet 2010

La Chanson de la semaine (14) : Sabotage (The Beastie Boys)

Pour cette nouvelle édition de "la chanson de la semaine", je me fais un petit plaisir avec un classique des Beastie Boys et une chouette vidéo ! Bon, tout le monde connaît sûrement le groupe... Le trio de Brooklyn (Mike D, MCA et Ad-Rock) se forme à la toute fin des années 1970 et émerge alors dans la scène punk hardcore de New-York. Il s'essaie au hip-hop à partir du milieu des années 1980 et n'hésite pas à mélanger allégrement les genres sur ses divers albums.
Le morceau Sabotage est extrait de leur disque de 1994 Ill Communication, une succession de supers morceaux punks et hip hop. C'est le genre de musique qui (r)éveille en vous un adolescent fou fou avec l'envie de courir dans tous les sens, de faire des bonds dans son salon et de sortir avec une paire de lunettes noires dans la rue pour arpenter le bitume avec un air de maître des lieux... Une vraie petite bombe, quoi ! La vidéo du morceau est très sympa aussi. J'en avais parlé brièvement lorsque j'avais passé le morceau dans une de mes émissions "spéciale new-york", la voilà ici : c'est une parodie assez drôle des vieilles séries policières qui colle parfaitement à la chanson. Bref, si vous connaissiez déjà, je suis certain que vous réécouterez ça avec plaisir et, si vous ne connaissiez pas, merde mais qu'est-ce que vous attendez ?!


27 juillet 2010

INTERNATIONALE UTOPISTE n°1

Il y a quelques temps de cela, l'Internationale Utopiste s'était illustrée en sortant une petite brochure "Faut-il lâcher les bombes ? (quelques réflexions sur la politique culturelle de la ville de Lyon)", en réaction à chaud au festival de "street art" Perffusion, aujourd'hui elle sort le premier numéro de sa revue, le fanzine sombrement intitulé "Internationale Utopiste". Au programme de ce fanzine, vous retrouvez un mélange de textes tour à tour très sérieux et parodiques, de la poésie, des photos et des textes politiques (notamment le grand article, en deux parties, "De la fête au spectacle", dont le début qui est ici publié étudie et tente de comprendre le phénomène historique de disparition et de répression des anciennes fêtes populaires aujourd'hui dégradées en simples spectacles).
Vous pouvez dors et déjà trouver des exemplaires de ce fanzine dans les lieux suivants (à Lyon) : La Gryffe, Grand Guignol, La Luttine et Le Bal des Ardents. D'autres lieux à suivre en septembre. Si vous n'habitez pas Lyon ou que tous les exemplaires sont épuisés dans les lieux cités ci-avant, vous pouvez aussi tout simplement nous commander un numéro à l’adresse mail suivante : utopie_pour_tous [at] hotmail.fr ! Si vous connaissez des lieux de distribution en dehors de Lyon (librairies, infoshops, distro, etc.) susceptibles d’être intéressés, n’hésitez pas à me contacter à l’adresse mail ci-dessus. Toute proposition de troc de fanzines est la bienvenue !

Ci-joint aussi le lien pour lire deux extraits de ce fanzine :
1. Le "Manifeste Utopiste" : texte écrit, en réalité, dès 2002 (seuls les noms propres ont été modifié, afin de coller à l'actualité), et publié à l'époque sur le site d'une amie (voir ici).
Pour lire ce texte, cliquez ici
2. Un article sur les pentes de la Croix-Rousse, sa psychogéographie, l'histoire de ce quartier et les enjeux politiques dont il est aujourd'hui le coeur : pour lire ce texte cliquez ici

Pour compléter cette présentation, voici la table des matières (qui n'inclut pas toutes les diverses illustrations qui agrémentent ce fanzine) :
Manifeste Utopiste………………………………………………….3
Thèses sur l’Internationale Utopiste…………………………….5
Traité de psychogéographie moderne (1)
Exercices concrets de la créativité……………………………….6
On en parle ailleurs………………………………………………..8
De la fête au spectacle (1ère partie)……………………………...9
Le monde dans lequel on vit……………………………………..20
Hommage à DADA………………………………………………..22
Traité de psychogéographie moderne (2)
« Des pièces qui feront rêver mieux que des drogues »……...24
Compte-rendu du 1er Comité Scientifique de
l’Internationale Utopiste…………………………………………26
Dérive……………………………………………………………….28
Traité de psychogéographie (3)
L’Esprit des lieux : Les Pentes de la Croix-Rousse………….30
Pourquoi l’Internationale Utopiste est un fanzine…………..37

23 juillet 2010

La Chanson de la semaine (13) : Gobbledigook (Sigur Ros)

Les islandais de Sigur Ros, dans leurs premiers albums, nous avaient habitués à un univers sombre et torturé. Leurs morceaux étalaient de façon superbe, de longues minutes durant, une mélancolie contagieuse. Leurs clips de l'époque revenaient avec insistance sur l'image d'une enfance brimée et en détresse (par exemple la vidéo de Vidrar Vel Til Loftarasa) et perdu dans une atmosphère de fin du monde (voir le clip de Vaka). C'était beau mais c'était triste. Au fil des albums, cependant, leur univers s'est peu à peu éclairci. L'embellie commence en 2005 avec l'album Takk puis se confirme surtout avec Med sut ieyrum vit spilum endalaust (...), sorti en 2008. Toujours autant à fleur de peau, leur musique n'en est devenue que plus intéressante. Aujourd'hui, le récent album solo du chanteur du groupe, Jonsi, fait plus que confirmer cette tendance avec une pop hybride presque trop sucrée à mon goût.
La chanson Gobbledigook qui ouvre l'album de 2008 (pitié, ne me demandez pas de redonner le titre !) confirme tout cela. La rupture avec les albums précédents est frappante. Guitare acoustique entêtante, percussions largement mises en avant, des choeurs qui alternent les "lalala" et les "ouh ouh" : nous n'étions pas habitués à autant de légèreté et d'entrain dans la musique de Sigur Ros. Le clip de la chanson (voir ci-dessous) confirme tout cela. Ouvertement inspiré par le travail du photographe Ryan McGinley (quelques photos à la fin de ce message) dont le groupe a d'ailleurs repris une photo pour la pochette de son album, on y voit des gens nus qui courent dans les bois, dansent autour du feu, se roulent dans les feuilles, se baignent dans les torrent et jouent ensemble. Le tout n'évoque en rien une publicité pour le Cap d'Agde mais bien plutôt une sorte de paradis hippie, le rêve d'une harmonie retrouvée avec la nature, un monde totalement décomplexé et libéré des interdits et des poids que la société fait peser sur les corps, un monde où les adultes retrouveraient une sorte de joie et de liberté enfantine à jouer. N'est-elle pas ainsi résumée l'évolution du groupe Sigur Ros : de l'enfance brimée par le monde des adultes des premiers albums à la joie et à la liberté de l'enfance retrouvée au sein de ce monde adulte de ce dernier disque ?



Pour compléter ce post, quelques photos de Ryan McGinley dont l'influence sur le clip de Sigur Ros est effectivement évidente :

21 juillet 2010

S.A.V. sur Radio Canut : Spéciale "Voyages" (20 juillet 2010)

Pour cette dernière émission avant les vacances (en attendant de se retrouver début septembre), une thématique de circonstance spéciale "voyages". L'occasion d'écouter des musiques venues des quatre coins du monde : Brésil (Caetano Veloso), Bénin (Orchestre Polyrythmo de Cotonou), Portugal (Hermina Silva), Roumanie (Taraf de Haidouks), Cuba (Eliades Ochoa), Bahamas (Exuma), Argentine (Astor Piazzola), etc. Beaucoup de musiques métissées aussi : des punks qui jouent du reggae ou du funk (The Slits, The Clash...), qui s'inspirent de musiques africaines (Bow Wow Wow) et de l'électro ouverte aux quatre coins du monde (Major Lazer, Asian Dub Foundation...). Le tout, comme d'hab', est à écouter et/ou à télécharger ci-dessous et la liste des morceaux est dans les commentaires.
L'émission sur Radio Canut reprendra début septembre (nouvelles à suivre sur ce blog). D'ici là, le blog reste actif durant tout l'été avec plein de musiques à écouter, des photos et toutes les rubriques habituelles !



 Pour télécharger le podcast de l'émission (fichier mp3), cliquez ici (clic droit puis "enregistrer la cible du lien sous...")

18 juillet 2010

ANNONCE : Emission spéciale "voyages" dans S.A.V., ce mardi 20 juillet

Pour la dernière de S.A.V. avant les vacances (et en attendant de se retrouver en septembre, pour de nouvelles émissions), une thématique de circonstances : une spéciale "voyages". Au programme, donc, des musiques venues des quatre coins du monde (Amérique du Sud, Afrique, musiques tziganes, fado, reggae, etc.) ou ouvertes sur les quatre coins du monde. En d'autres termes, entre un groupe du Bénin ou des musiciens brésiliens, on écoutera du reggae ou des rythmiques africaines joué par des punks (Nina Hagen, The Slits, Bow Wow Wow), de l'électro mutante croisée entre le rock et le son des dancehall (Major Lazer, M.I.A...) et plein d'autres surprises (The Clash, Hurtin Buckaroos, Lizzy Mercier Descloux, etc.). Une thématique à la sauce S.A.V., donc !

16 juillet 2010

La Chanson de la semaine (12) : Dambala (Exuma)

Macfarlane Gregory Anthony Mackey (l'homme qui se cache derrière le nom Exuma) est ce genre de musiciens mystérieux qu'on évoque avec de grands airs cérémonieux, comme si, tout d'un coup, on allait entrer dans un cercle d'initiés. L'homme est né dans les années 1940, aux Bahamas, et est mort là-bas, en 1997. A 17 ans, il débarque à New York, pour étudier l'architecture. Il fréquente alors toute la scène folk du Greenwich Village et commence à se produire sur scène dans les années 1960. Il fonde le groupe Exuma, avec six autres musiciens, dont Sally O'Brien, sa compagne d'alors et amie de toujours. En 1970, il sort ses deux premiers albums Exuma et Exuma II, deux merveilles absolues. La chanson Dambala est extraite de ce premier disque. Sans connaître un très grand succès à son époque, Exuma est tout de même reconnu comme un groupe atypique et fascinant. Son grand succès d'estime se double, à la fin des années 1970, par une reconnaissance beaucoup plus officielle, notamment aux Bahamas. Dans les années 1980, tout en continuant à sortir quelques disques, il se consacre de plus en plus à sa deuxième activité : la peinture.
Maintenant, comment décrire cette musique ? Un mélange de folk, de reggae, de musiques du monde, d'esprit voodoo, de blues et rien de tout ça en même temps. Une musique habitée, intemporelle, impossible à réduire à un genre en particulier. Le morceau que j'ai ici choisi, Dambala, est vraiment une chanson magnifique. Le jour où je l'ai découvert, je l'ai écouté cinq fois d'affilée. A la première écoute, j'étais bouche-bée, totalement scotché par ce que j'entendais. Dès la deuxième fois, j'accompagnais la musique en chantonnant, comme si je l'avais toujours connue. La troisième fois, mon imagination s'est perdue dans une forêt éloignée, la nuit, à la lumière d'un grand brasier autour duquel dansaient des hommes à la peau recouverte de peintures et en regardant le ciel étoilé. La quatrième fois, j'étais au bord des larmes, tellement cette musique est émouvante et semble venir de loin. A la cinquième et dernière écoute, j'étais totalement conquis : je venais de découvrir un de mes musiciens préférés. De quoi annoncer en beauté la prochaine émission de S.A.V. sur Radio Canut consacrée, pour cette dernière avant les vacances (et en attendant de se retrouver à nouveau en septembre), à des musiques qui nous viennent des quatre coins du monde et à un grand métissage des cultures et des sons pour cette "spéciale voyages" à venir, ce 20 juillet à 17h...

14 juillet 2010

S.A.V. sur Radio Canut : Spéciale Rock New-yorkais 2ème partie (émission du 13 juillet)

Deuxième et dernière partie de l'émission spéciale de S.A.V. sur le rock new-yorkais. Après nous être intéressés à la période allant de 1967 à 1977 la semaine dernière (à écouter ici), l'émission de cette semaine était consacrée à la période allant de 1977 à aujourd'hui. Au programme : la scène no-wave (Suicide, DNA, Contrortions, Teenage Jesus and The Jerks, Glenn Branca), quelques groupes incontournables du rock indé des années 1980-1990 (Sonic Youth, Yo La Tengo, Blonde Redhead, Beastie Boys) et, finalement, à peine le temps de parler de quelques groupes actuels (The Rapture, Yeah Yeah Yeahs, Le Tigre...). Ca me donnera l'occasion de faire une nouvelle émission, à l'automne, consacrée à la scène new-yorkaise des années 2000 ! Comme d'hab', l'émission à écouter et à télécharger librement ci-dessous et la liste complète des morceaux dans les commentaires. La semaine prochaine, une émission spéciale "voyages" pour la dernière de S.A.V. avant de partir en vacances et de se retrouver ensuite début septembre !


Pour télécharger le podcast de l'émission (fichier mp3), cliquez ici (clic droit puis "enregistrer la cible du lien sous...")

10 juillet 2010

La Chanson de la semaine (11) : Schizophrenia (Sonic Youth)

Une nouvelle "chanson de la semaine" en rapport avec le rock new-yorkais, histoire d'annoncer la seconde partie de l'émission spéciale de S.A.V. sur Radio Canut, ce mardi 13 à 17h. L'occasion, pour moi, de me faire plaisir et de vous parler d'un de mes morceaux préférés d'un de mes groupes cultes : Schizophrenia, de Sonic Youth. Le groupe, on le sait, se forme en 1981. Tous ses musiciens (en l'occurence Thurston Moore, Kim Gordon, Richard Edson et Ann Demarinis - ces deux derniers étant vite remplacés par Lee Ranaldo et Steve Shelley) baignaient alors dans la scène no wave et jouaient dans un certain nombre de groupes de l'époque avant de se rencontrer. Thurston Moore et Lee Ranaldo ont même joué ensemble dans le groupe de Glenn Branca (je parlerai de ce dernier dans l'émission du 13 avec un long morceau de ce compositeur hors-norme). Le groupe fait ses premiers concerts en mai-juin 1981 (notamment en première partie de Glenn Branca, lors du festival de no wave "Noise fest"). En mars 1982, ils sortent un premier 5 titres éponyme. Durant les années 1980, ils enchaînent les albums de légende que sont Bad Moon Rising, Sister, Daydream nation ou Evol. Dans les années 1990, cité en référence par tous les jeunes groupes aussi bien de la scène grunge (Kurt Cobain était un fan absolu de Sonic Youth...) que de la scène punk riot grrrl regroupée autour du label Kill Rock Stars, ils deviennent de plus en plus connus, notamment suite à l'album Dirty, sorti en 1992. Durant ces années-là, les musiciens du groupe collaborent avec pleins de musiciens comme Lydia Lunch, Jay Mascis, Kathleen Hanna, Cat Power, Mike Watt, Chuck D, etc. et fondent quelques groupes parallèles comme Free Kitten, Harry Crews, Mirror/Dash, etc. Le groupe est toujours en activité et son dernier album (le très bon The Eternal) date de l'année dernière.
Le morceau Schizophrenia est extrait de l'album Sister, sorti en 1987. Thurston Moore et Kim Gordon se succèdent au chant. Dans le premier couplet, ce premier évoque une jeune femme et sa folie, tandis que l'on comprend que Kim Gordon interprète cette dernière dans la seconde partie du morceau. La chanson est plus calme que la plupart des autres morceaux du groupe. Le rythme y est plus lent, les guitares hypnotiques. L'atmosphère y est étrange, fascinante. Le genre de chansons que je pouvais écouter en boucle dix fois d'affilée quand j'étais adolescent (et aujourd'hui encore...).
Que dire d'autre ? J'ai découvert Sonic Youth au début des années 1990, quand je n'étais encore qu'un jeune adolescent. Pour moi comme pour tant d'autres, il y a eu un avant et un après... C'est là que j'ai appris qu'on pouvait jouer de la guitare autrement et que la musique pouvait être beaucoup plus que ce qu'on entendait à la radio. C'est à partir de ce groupe que j'ai découvert plein d'autres groupes moins connus mais aussi géniaux (la scène no wave, notamment). La première fois que je les ai vu en concert (en 96-97, peut-être... je les ai ensuite revu plus tard) reste un moment inoubliable : le concert le plus dément de toute ma vie ! Bon, j'en resterai là... Vous retrouverez ce morceau dans l'émission de mardi prochain. Je passerai aussi un autre morceau du groupe, en attendant, un jour ou l'autre, une émission spéciale de S.A.V. consacrée entièrement à ce groupe génial (en septembre, peut-être).


9 juillet 2010

Expulsion du Dodeskaden

Il y a deux mois de cela, je vous annonçais l'ouverture d'un squat sur les Pentes de la Croix-Rousse entièrement dédié à un cinéma expérimental et aventureux (voir ici), le Dodeskaden. J'y ai assisté à des ciné-concerts et vu des films passionnants et mémorables... Malheureusement, après plusieurs semaines d'une programmation passionnante (les archives ici), le collectif qui occupait ces lieux va être expulsé et devoir quitter son local dans les jours à venir. La soirée de fermeture a lieu ce samedi 10 juillet (le programme ici). A ce que j'ai compris, le local vacant qu'ils occupaient aurait été acheté par une agence de communication... Bref, un nouveau lieu passionnant qui ferme à Lyon (je vous ai parlé de l'autre "expulsé" de ces dernières semaines, La Plume Noire ? cette dernière devrait cependant se maintenir sur les Pentes, à ce que j'ai compris là encore...). Vous vous rappelez ce que je disais sur les incohérences de la politique culturelle à Lyon ? On est en plein dedans... Bon, positivons cependant : le collectif qui s'occupait du Dodeskaden s'active déjà pour trouver un nouveau lieu où s'implanter (qu'il s'agisse d'un squat ou d'un lieu plus officiel) et prolonger son aventure. Où et quand, cela personne ne le sait cependant... Promis, dès que le Dodeskaden ré-ouvre, je vous informerai et y serai, en espérant juste que ce soit le plus rapidement possible !

6 juillet 2010

S.A.V. sur Radio Canut : Spéciale Rock New-yorkais 1ère partie (émission du 6 juillet)

Première partie de l'émission de S.A.V. consacrée au rock new-yorkais ! Cette semaine, je me suis intéressé à la période allant de 1967 à 1977, c'est-à-dire du Velvet Underground au punk. Au programme : The Velvet Underground, The Neon Boys, New-York Dolls, The Ramones, Patti Smith, Television, Blondie, Talking Heads, Richard Hell and The Voidoids, The Cramps, etc (liste complète dans les commentaires). L'occasion de s'intéresser à tout ce qui fait la singularité du rock new-yorkais et de présenter ses groupes phares, le quartier où cette scène a pris forme (le lower east side), le contexte social de son émergence et les clubs où ces groupes se sont regroupés (CBGB, Max's Kansas City), entre autres. Seconde partie la semaine prochaine, avec la scène no-wave (Suicide, DNA, Teenage Jesus and the Jerks, Glenn Branca...) et les principaux groupes de rock indé des années 1980-1990 (Sonic Youth, Swans, Blonde Redhead, Yo La Tengo, Lydia Lunch...). En attendant, l'émission de ce mardi est à (ré-)écouter en intégralité et à télécharger librement ci-dessous.


Pour télécharger le podcast de l'émission (fichier mp3), cliquer ici (clic droit puis "enregistrer la cible du lien sous...")

3 juillet 2010

La Chanson de la semaine (10) : That's all I know right now (The Neon Boys)

Dixième édition de la "chanson de la semaine" et, pour l'occasion, une pièce essentielle à la fois dans l'histoire du rock new-yorkais (façon, pour moi, d'annoncer la double émission spéciale de S.A.V. sur radio canut sur ce thème pour les deux semaines à venir...) et dans la naissance du punk. The Neon Boys fut, certes, un groupe éphémère dont on ne connait que trois morceaux mais il reste, dans l'histoire du rock, comme le premier groupe de Tom Verlaine et de Richard Hell, autrement dit une sorte de dream team du punk new-yorkais ! A la fois une rareté et un incontournable, donc... Le groupe (complété par Billy Ficca à la batterie) se forme à l'automne 1972 (même si les versions divergent) et se sépare dès le printemps 1973, sans laisser d'albums derrière lui, tout juste trois titres sortis plusieurs années après leur enregistrement en 1980 ("that's all i know right now", "love comes in spurt"et "high heeled wheel") et trois autres titres enregistrés mais jamais sortis en disque... Ces morceaux constituent assurément l'un des chaînons manquant entre le Velvet Underground (dont l'influence est ici prépondérante) et le punk. Du "proto-punk", comme on dit parfois (quand on n'a pas peur des étiquettes un peu lourdes !)... Plus tard, les trois protagonistes se retrouvent au sein du célèbre groupe Television. Richard Hell quitte cependant ce groupe avant la sortie du premier album "marquee moon", en 1977. Il participe brièvement au groupe The Heartbreakers (avec Johny Thunder, des New-York Dolls) puis fonde le groupe The Voidoids et sort, en 1977 aussi, un excellent album de punk "The Blank Generation". Bref... en attendant de retrouver tous ces groupes dans l'émission de mardi prochain, découvrez donc ci-dessous cette rareté des Neon Boys qu'est "that's all i know (right now)" !


NB: une "chanson de la semaine" un peu tardive mais c'est fait exprès : maintenant qu'il y a l'émission de radio le mardi, cette rubrique est décalée à la fin de la semaine. Le morceau choisi sera ensuite passé dans l'émission du mardi suivant (sauf si je change d'avis).

2 juillet 2010

Graffitis à... (1) : LISBONNE

Voici une petite sélection de divers graffitis découverts dans les rues de Lisbonne. Il fut un temps, paraît-il, où il y en avait beaucoup plus qu'aujourd'hui... Là-bas aussi, le débat autour de ce qu'on appelle le "street art" est très tendu ! Voilà ce qui me donne d'ailleurs l'idée d'une nouvelle rubrique : proposer une sélection de graffs rencontrés dans diverses villes où je me suis aventuré. A suivre donc, sur ce blog, les prochains épisodes à Grenade, Prague, Amsterdam, Hamburg, Paris et autres ! Pour info, les quatre premiers graffs sont dans l'Alfama. Les deux derniers sont dans le Barrio Alto mais, concernant ces deux-là, il y a triche et j'y ai reconnu l'oeuvre d'artistes qui ne sont pas de Lisbonne : celui avec le chat ailé se trouvait, à une époque (début des années 2000), de partout à Paris (au point que Chris Marker a fait un film là-dessus, intitulé Chats Perchés, sorti en 2004) et le second (c'est-à-dire le tout dernier de cette série de photos) est en réalité l'oeuvre d'un croix-roussien (Nelio, en l'occurence) qui a recouvert les murs de ce quartier avec ses figures si caractéristiques...