"Nubes y esperanza" est une très belle chanson populaire espagnole, célèbre pendant la guerre d'Espagne au sein des milieux anarchistes. Contrairement à d'autres chansons de l'époque (je renvoie, pour cela, au disque de la Corale Durruti, Canciones anarquistas), sa mélodie n'a rien de particulièrement "guerrière" ou entraînante et son texte, très poétique, semble intemporel. Composée pour chant et guitare, cette chanson est partagée entre la mélancolie (les nuages noirs évoqués dans le titre) et l'espoir (esperanza). En voici une traduction très très approximative (en clair, j'ai réécrit dans un français correct une traduction automatique trouvée sur internet) : "le ciel est couvert /et aucune étoile ne brille/les éclairs dans le lointain/annoncent la tempête/Et ils arrivent ces temps orageux/qui ont et qui apportent les larmes dans les yeux./Et le ciel s'est éclairé/Et l'on voyait briller une étoile/belle et resplendissante/et le monde entier se laissait guider par elle (se confiait à elle)/Et ils arrivent ces bons moment/Qui ont, qui apportent et qui sont plein d'espoir." Je ne saurai trop conseiller, à ceux qui sont intéressés et qui parlent un minimum espagnol, de se référer au texte original, par exemple ici.
Autrement, peu d'informations sur cette chanson... Après petite recherche, l'auteur en semble inconnu. Quant à l'interprète, le doute subsiste... Je sors cette chanson d'un disque de la "Corale Durruti" (du nom du célèbre activiste anarchiste espagnol, fondateur de la tout aussi célèbre "colonne durruti", colonne de combattants anarchistes dont le rôle fut très important pendant la guerre d'Espagne, en 1936) qui rassemble un certains nombres de chants révolutionnaires d'Espagne. Seulement, cette chanson est attribuée à un énigmatique "Ateneo Libertario Ramon Acin"... "Ateneo Libertario", ça veut dire "Athénée Libertaire", c'est-à-dire une sorte de centre éducatif libertaire destiné aux ouvriers-ères dont beaucoup furent développé en Espagne dans les années 1930. Ramon Acin, lui, est un peintre, écrivain et activiste anarchiste espagnol très célèbre dans les années 1920-1930, mort assassiné par les fascistes en 1936, à Huesca. Il était proche et ami avec un certain nombre d'artistes surréalistes comme Dali et Bunuel. Rien ne dit, à ma connaissance, qu'il ait quelque chose à voir dans la création de cette chanson. Il faudra donc se contenter des quelques lignes de présentation ci-dessus... (si vous avez plus d'informations, n'hésitez pas à m'en faire part !) Nous voilà seuls avec cette très belle chanson, un soir quand l'orage s'éloigne dans la campagne ou assis sur un banc d'une grande ville à la tombée de la nuit...
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