Il y a des musiques qui sont comme un voyage, certains bien réels dans diverses atmosphères du monde et d'autres plus oniriques. C'est ce second cas de figure que je voudrais évoquer ici, avec un étrange morceau instrumental de l'excellent groupe de post-rock français Ulan Bator, extrait de l'album Végétale, sorti en 1997. Pour les avoir vu pendant la tournée de Ego:Echo, un peu plus tard, c'est sans doute l'un de mes plus grands souvenirs de concert ! Bon, j'en reparlerai, c'est promis... Ca aurait pu faire une chanson de la semaine mais j'aimerais tenter avec vous une expérience un peu différente, cette fois-ci : laissez-moi vous raconter l'étrange voyage dans lequel m'entraîne à chaque fois ce morceau fascinant (les temps indiqués entre parenthèse renvoyant, bien entendu, aux moments correspondant dans le morceau), vous pourrez me décrire le votre après, si ça vous dit...
Tout commence dans un étrange no man's land, une terre désolée et sombre, une friche industrielle la nuit, un champ de bataille déserté ou que sais-je. Nous errons dans ce paysage inquiétant, tandis que nous percevons, tout autour de nous, quelques présences angoissantes. Bientôt, dans le lointain, nous apercevons le cadre d'une porte. Oui, juste le cadre. Comme ça, au milieu de nulle part. Et nous nous approchons et passons au travers... (2min25) Aussitôt, tout change autour de nous. Nous voilà dans un décor de rêve. D'étranges objets flottent au-dessus du sol. L'ombre et la lumière alternent sans cesse. Il pleut, mais les gouttes d'eau montent du sol vers le ciel. (3min40) Des formes flasques et colorées dansent autour de nous. Tout est d'abord merveilleux, ici. Puis, bientôt, ces formes se font un peu trop pressantes, un peu trop nombreuses. (5min15) L'angoisse nous reprend. L'ombre gagne peu à peu sur la lumière et le sol se dérobe sous nos pieds. Nous tombons. Mais dans quoi exactement ? Dans rien et tout à la fois. Un lourd et profond sommeil. Ca y est, nos paupières se ferment. Nous rêvons.
Ecoutez, vous verrez...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Exprimez-vous !